Pourquoi Tsadé? Si on se rencontre vous le saurez. D’ici là, ça n’a pas beaucoup d’importance. Pas plus que mon vrai nom d’ailleurs. Ce qui compte ce sont ces couleurs, ces courbes, ces femmes et leur énergie. Je les peins car je les aime. Pour être plus exacte, ce ne sont pas seulement les femmes que j’aime mais plutôt ce que Jung appelle l’anima. Cette part de féminité qui nait, évolue et se transforme en chacun de nous. Ce monde a besoin de douceur, de chaleur, de force et de courage. Il a aussi besoin d’empathie, de méthode et de calme. Cette force de vie qu’incarne la féminité – aussi versatile soit-elle – je l’ai trouvée en voyage, là où sans repères, notre âme nous mène vers le beau. C’est dans l’esthétique du Moyen Orient que j’ai ancré mes racines. C’est là-bas que, munie de papier et de café, je commençais à peindre, à créer ce qui deviendra plus tard ce que vous voyez aujourd’hui. Mon combat à moi, c’est qu’il n’y en ait plus. Je ne représente rien d’autre que la recherche de l’essentiel et du beau. Si, peut-être la tranquillité, la bienveillance. La gratitude aussi et la connaissance. Le respect et la volonté de vivre en paix. Toutes ces choses que l’on fait et expérimente en silence, les seules qui, à mes yeux, ont de réelle importance.