MEUTE.S –
Cette série questionne ce qui nous pousse à faire groupe, à fonder une famille, à faire meute.s et interroge notre nature profonde. Humanité et animalité ont-elles en fin de compte réellement des essences différentes ? Cette pulsion qui nous pousse à nous rassembler ne serait-elle pas l’expression d’une animalité enfouie, refoulée ?
Elle raconte, à travers un récit autobiographique proche du conte initiatique, la recherche de notre part sauvage, cette tentative de se reconnecter à notre nature secrète. Elle tente par cette entremise de mettre au jour l’importance d’une forme d’ensauvagement volontaire dans le processus de reconquête d’une certaine vivance après une épreuve traumatique.
Faire meute, retrouver le sauvage qui vit dans nos marges, dans cette part infime où naît le rêve et la violence. Courir les bois, son petit à ses côtés, goutter le sang chaud sur sa langue, protéger sa meute, sa famille. Quoi qu’il en coute faire groupe face à la menace, et enfin la nuit tombée se blottir les uns contre les autres, repus et sans crainte. Retrouver cette part animale, purement sensible, et enfin gouter à l’amour sans condition, pur et plein. Tel qu’il nous submerge.
Frapper la terre de ses poings. Danser sur des braises, tordre l’acier nu, et sentir ses muscles se bander, saillir. Sentir le feu. Hurler à la lune, jouer au loup, et y croire vraiment. Se raconter une histoire vieille de 10.000 ans. Encore et encore. Raconter son histoire.
Faire meute. Excaver cet être ancien et mythique, cette chimère mi-homme, mi-bête, qui a établi sa tanière dans les tréfonds de notre être, qui nous habite et nous hante. Creuser, déterrer nos racines obscures. Guetter cet écho lointain. Une rumeur fidèle à l’ondée. Comme un secret murmuré au creux de l’oreille. Comme une offrande déposée dans nos interstices.
Faire meute. Et, enfin, toucher l’essence même des choses. Ployer au moindre vent comme la ramure la plus haute du plus haut des arbres. Frissonner avec tendresse, perché dans les cimes. Plus proche du ciel que de la terre.
Enfin. Vibrer au moindre murmure du monde.