Né à Ixelles en 2004, j’ai toujours vécu à Bruxelles jusqu’à l’année dernière. Le début de mon activité artistique s’est clairement marqué par un grand changement en 2019 quand j’arrête le sport intensif à haut niveau d’une année à l’autre pour commencer la sculpture à l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Josse-ten-Noode pour un an. Le confinement dû à la pandémie survenue l’année d’après a donc agit pour moi comme un tremplin, puisque j’y ai eu énormément de temps libre pour me développer et apprendre. J’y ai notamment réalisé une série d’images que j’ai présentée la même année pour entrer dans l’atelier de sérigraphie de l’École des Arts d’Ixelles. Le deuxième changement décisif dans mon parcours artistique survient l’année dernière, quand je termine mes secondaires et commence mes études d’In Situ à l’Académie Royale des Beaux-Arts d’Anvers. C’est désormais six jours par semaine que je consacre à une nouvelle vie, je découvre une autre ville avec des autres espaces, des autres cadres, je me crée un tout nouveau réseau social et y parle des nouvelles langues, … Le jour restant commence le vendredi après-midi jusqu’au samedi à la même heure quand je rentre à Bruxelles pour poursuivre mon cursus de sérigraphie.Mon travail est nourri par la réalité et les questions urgentes qui auront un impact certain sur son futur. Considérant l’importance que cela a, mes travaux sont toujours politiquement pensés, bien que cela ne se remarque pas systématiquement. La question qui alimente le plus mes réflexions est celle de l’ignorance, un sujet que j’articule très souvent autour de l’écologie. Dans l’atelier de sérigraphie, ma démarche suit cette même trajectoire, mais dans un autre cadre et donc par conséquent, une autre approche. En raison de mes études à Anvers pour lesquelles je donne la majorité de mon temps, j’arrive fréquemment à l’atelier de sérigraphie avec des images et idées encore peu développées en n’ayant aucune idée de résultat. C’est pourquoi mon approche à la sérigraphie diverge de la vision que l’on a généralement d’elle, d’une technique très anticipée et contrôlée. Avec cette approche, je travaille de manière très ouverte et influencée par tout ce qui peut intervenir dans l’atelier en laissant place aux remarques, aux accidents, aux imprévus et au temps perdu. Mon unique attente de la sérigraphie – à l’inverse de l’imprimante – est que l’atelier soit une étape qui change mes images et mes idées.